Il y a un peu plus de deux ans, j’écrivais un article intitulé « J’ai pas l’temps », illustrant la difficulté que nous sommes nombreux à rencontrer au quotidien : comment trouver assez de temps pour faire tout ce que l’on souhaite dans un monde où les sollicitations abondent ? Aujourd’hui, contre toute attente, le phénomène inverse se produit massivement. Bien que certains d’entre nous soient intensément mobilisés pour affronter la crise que nous traversons (je pense, bien sûr, en particulier au personnel de santé, mais également à tous ceux qui doivent organiser le maintien des activités de base nécessaires au bon fonctionnement de notre nation), nous sommes nombreux à voir nos agendas s’alléger massivement.
Cela peut bien sûr avoir des conséquences très difficiles pour tous ceux que cette suspension d’activité professionnelle met en situation de précarité financière. Pour d’autres, plus chanceux, qui peuvent par exemple continuer à exercer leur activité en télétravail, les choses sont plus aisées. Quand tout est annulé… En ce qui concerne mon agenda personnel, je déplore l’annulation de toutes les prestations que je devais réaliser dans mes activités de conférencière et formatrice (bien que tout le monde ait besoin de cultiver l’optimisme, ce n’est vraiment pas le moment de se regrouper pour apprendre comment faire !), des matchs de basket de mes filles auxquels j’adore assister, des cours de jiu-jitsu que je prends avec deux d’entre elles, des dîners avec mes amis, des sorties au restaurant… et peut-être du voyage au Vietnam programmé depuis deux ans et déjà réservé pour le mois de juillet (même si, pour ce dernier point, je reste optimiste… on ne se refait pas). Oui, je déplore tout cela, et je déplore plus encore le fait que nos enfants soient privés d’école et ne puissent plus voir leurs amis jusqu’à nouvel ordre, que de nombreuses personnes âgées se retrouvent isolées au moment où elles auraient tant besoin du soutien physique de leurs proches, que ma meilleure amie atteinte d’un petit mal de gorge fiévreux n'ait plus le droit de dîner en même temps que sa famille jusqu’à disparition complète de ces symptômes… Mais tout cela est nécessaire, alors il est inutile de se lamenter. C’est donc le moment de voir comment tirer le meilleur de cette situation. Et ce que la situation nous apporte, c’est cette fameuse denrée devenue si précieuse pour bon nombre d’entre nous : du temps. Du temps pour dormir un peu plus, en remplaçant une heure de transport matinal par une heure sous la couette. Du temps pour traiter les dossiers de fond que l’enchaînement des réunions quotidiennes nous fait sans cesse remettre à plus tard. Du temps pour déjeuner en famille le midi et pour regarder de près ce que nos enfants apprennent à l’école. Du temps pour laisser libre cours à notre curiosité en regardant des conférences TED sur Youtube. Du temps pour lire tous ces livres qui n’attendent que nous, voire, soyons fous, des bandes dessinées. Du temps pour appeler les membres de notre famille ou les amis que nous voyons peu habituellement. Du temps pour cuisiner autre chose que des pâtes bolo (même si nous allons quand même en faire, rassurez-vous les enfants !). Du temps pour écrire un nouveau livre (eh oui, nous préparons avec Aurélie Pennel un troisième ouvrage qui sortira à la rentrée prochaine :-) ). Du temps pour méditer. Et surtout, surtout, du temps pour ne rien faire d’autre que penser. Et si nous en profitions pour nous poser quelques bonnes questions ? Par « bonne question », j’entends toute interrogation dont la réponse n’est pas évidente, qui nous permet de prendre un peu de recul par rapport à notre vie quotidienne… et peut nous amener à modifier notre manière de faire, voire notre manière de vivre. Alors voilà, en ce moment et pour probablement plusieurs semaines, je suis une conférencière qui ne donne pas de conférence, une formatrice qui ne forme personne, une animatrice d’ateliers qui n’anime rien… mais je suis aussi une coach qui accompagne des individus, et ça, je peux continuer à le faire. Nous sommes nombreux en ce moment à nous demander comment faire notre « part du Colibri » dans la situation actuelle. Et j’ai lu hier que les personnes se tournaient massivement vers les réseaux sociaux en cette période de disette relationnelle. Alors ma part du Colibri, je vais l’accomplir en faisant ce que je fais le mieux en tant que coach spécialiste de psychologie positive : poser des questions visant in fine à améliorer le niveau de bonheur de chacune et chacun. Voici donc la première question que je VOUS pose (pour répondre, positionnez-vous évidemment avant le début de la crise actuelle). Sur une échelle de 1 à 10, quel est globalement votre niveau de satisfaction en ce qui concerne :
Je vous laisse méditer vos réponses et vous donne rendez-vous mercredi pour la prochaine question !
0 Comments
Leave a Reply. |
Nous contacteraurelie@positiel.fr Archives
January 2023
Categories |